Les phéromones d'alarme signalent
un danger aux autres individus et réduisent le succès des prédateurs.
Vue d'ensemble des signaux d'alarme
Dans des circonstances défavorables, prédateurs, environnement dangereux…, de nombreux organismes vivants émettent des signaux d'alarme qui peuvent alerter les proches, i.e. congénères ou non, de l'imminence d'un danger (phéromones d'alarme dans le règne animal).
Signaux d'alarme des suricates
(Vidéo : BBS Earth)
1. Les signaux d'alarme avertissent les récepteurs, mais peuvent être aussi bénéfiques aux émetteurs ou à leur groupe par exemple :
en réduisant la probabilité de succès du prédateur,
en attirant le prédateur loin de l'individu émetteur,
en sauvant la vie des individus qui se reproduiront dans le futur ou des partenaires potentiels ou d’autres membres du groupe.
2. Les signaux d'alarme de nature chimiques sont également très répandus : ce sont des phéromones de déclenchement (releaser pheromones) qui induisent une modification instantanée et
réversible du comportement du récepteur qui perçoit
le signal (autre individu ou lui-même).
C'est une réaction de peur, mais nous ne savons
pas si les sécrétions contiennent vraiment des phéromones
ou si elles sont uniquement réactionnelles comme chez l'homme lorsqu'on
parle de " sueur froide ".
Rappelons que les glandes sudoripares n'existent qu'à cet endroit chez le chat.
1. Les sécrétions des glandes anales sont aussi expulsées lors de peur.
Expulsion des glandes anales
(Figure : vetopsy.fr)
Par exemple, le chat marque sa cage de transport lorsqu'elle
n'est utilisée que dans des situations désagréables
(visite chez le vétérinaire, voyages…).
1. Lors de peur intense, elles sont expulsées activement à
près d'un mètre.
Des gants ayant servi à recueillir cette sécrétion
sont évités par les autres chiens.
Si cette sécrétion
est placée sur le dos d'un chien, ce dernier est également
évité par ses congénères.
2. Leur rôle serait analogue à
celui des phéromones d'alarme chez le chat.
Chez les rongeurs
Les urines des souris contiennent deux glucocorticoïdes sulfatés, i.e. sulfate de corticostérone et le sulfate de cortisol, dont la concentration est multipliée par trois lors de stress ( stéroïdes urinaires).
Ces substances pourraient servir d'alarme pour les autres souris.
Un tiers des VSN de souris mâles sont activés par un mélange d'indices hétérospécifiques, i.e. litières souillées de prédateurs de mammifères, d'oiseaux et de reptiles.
Ces expériences confirment que l'organe voméronasal (VNO) ne perçoit pas que des phéromones au sens large, mais aussi des kairomones, i.e. composé chimique qui procure un avantage au récepteur, tout en présentant un désavantage comportemental pour l'émetteur.
3. Rappelons que certains acides biliaires fécaux sont présents dans le règne animal, comme l'acide cholique et chénodésoxycholique et peuvent transmettre des informations générales sur d’autres animaux de l’environnement et agiraient aussi comme des kairomones ( phéromones fécales).