• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Communication olfactive au sens large chez le chat
Communication olfactive et phéromonale
Vue d'ensemble

Sommaire
définition

Chez le chat, la communication olfactive au sens large, communication olfactive pure et communication phéromonale, joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines.

Généralités sur la communication olfactive au sens large

1. La communication olfactive au sens large est une communication chimique qui revêt deux aspects :

Organe olfactif du chat
Organe olfactif
(Photo : Mickael Cory)

2. Ce n'est pas aussi simple car des comportements peuvent être déclenchés (loupecomplexité de la communication sémiochimique) :

attention

Dans vetopsy.fr, le terme communication olfactive sera employée au sens général, sinon nous préciserons quand il s'agit d'odeurs ou de phéromones.

3. L'odorat du chat est performant (chienacuité olfactive).

Caractéristiques des signaux olfactifs

Les signaux olfactifs, comme les autres signaux par ailleurs, doivent être considérés sous plusieurs angles.

Marquage urinaire
(Vidéo : Stephen Shen)

1. Les signaux olfactifs ont une distance d'action si bien que la communication olfactive est une communication à double rôle :

a. communication à distance (plusieurs kilomètres) ;

Les phéromones sont des substances volatiles, à action brève et étendue, à libération dans le milieu permettant au récepteur de s'orienter et, de se diriger ou de fuir la source de l'odeur.

b. communication de proximité.

Griffades du chat
Griffades du chat
(Photo : xoxoryan)

Ce sont des substances solides ou liquides, à action longue et limitée (corps de l'individu ou marques), qui sont libérées sur le corps ou déposées à l'emplacement marqué, permettant au récepteur d'explorer un congénère ou les marques laissées dans le milieu.

2. La permanence des signaux olfactifs fait que, contrairement à la communication visuelle ou sonore, elle peut agir :

  • soit directement,
  • soit en différé : l'individu n'est pas présent.

Par exemple, le marquage est une communication qui dissocie l'émission des signaux de la communication aussi bien dans le temps que dans l'espace.

3. Les signaux olfactifs sont d'une très grande spécificité.

Chat flairant la région anale d'un autre chat
Chat flairant la région anale d'un autre chat
(Photo : kevin Steele)

4. La communication olfactive, comme tout autre communication, transmet certes des informations, mais également des motivations, des émotions (loupe manifestations neuro-végétatives).

a. Certains signaux sont involontaires : le chien, lors d'un stress, vide le contenu de ses glandes anales, halète ou tremble.

b. Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être répété sous différentes formes en mettant en jeu plusieurs canaux sensoriels.

  • Le chat qui effectue des griffades par exemple, laisse un message olfactif, i.e. les phéromones contenues dans les glandes podales, mais également un message visuel sous forme de stries verticales.
  • Le chat qui effectue un marquage urinaire par exemple, laisse un message olfactif (les phéromones contenues dans l'urine), mais également un message visuel par la tache (spot urinaire).

Communication olfactive chez le chat

1. Toutes les odeurs et les phéromones sont émises dans des situations variées et communiquent sur :

Remarque : les odeurs au sens strict interviennent d'une manière prépondérante dans :

2. Les odeurs et les phéromones participent à la communication territoriale (chatmarquages territoriaux).

a. Les marques territoriales au sens strict signalent la présence du chat occupant des lieux à d'autres chats considérés comme des intrus.

b. Elles sont constituées par des marques sensorielles, i.e. phéromones, mais également marques visuelles comme :

Remarque : Les phéromones territoriales contribuent aussi à la communication intraspécifique, car elles bornent non seulement le territoire, mais elles renseignet sur le chat émetteur.

Patte et trace de chat
Patte et trace de chat
(Photos : Auntie & izzyplante)

3. Les odeurs et les phéromones participent à la communication intraspécifique, i.e. avec des congénères de la même espèce, et sont constituées par :

a. les odeurs et les phéromones d'attachement (loupecommunication olfactive mère/petits),

b. les phéromones d'identification, i.e. reconnaissance de l'individu et du groupe qui peuvent être émises (louperôles dans l'organisation sociale) :

Cette dichotomie est purement artificielle et nous permet uniquement une classification plus pratique. La sécrétion des glandes anales peut être émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.

Remarque : Les phéromones de familiarisation, i.e. par frottement correspondent :

Contrairement aux marques territoriales sensu stricto qui signalent la présence du résident à d'autres chats, les marques de familiarisation sont destinées également à l'individu qui les émet.

c. les phéromones sexuelles,

4. On ne sait pas si les phéromones du chat participent à la communication interspécifique, avec des individus d'une autre espèce (chatcommunication olfactive chat/homme).