Neurophysiologie : synapse
Vésicules synaptiques : cycle vésiculaire
5. Fusion membranaire et libération du neurotransmetteur
Hémifusion et dynamique des pores
1. Les protéines de fusion sont censées déformer une petite zone de membrane pour former des structures en forme de pointes, i.e. la tige de fusion, qui font saillie vers le partenaire de fusion et favorisent l'étalement des lipides des feuillets externes.
L'expansion de la tige, appelée aussi " expansion radiale de la tige ", est caractérisée par la formation d'un contact initial entre les feuillets proximaux.
L'hypothèse concurrente, i.e. un pore revêtu de protéines SNARE en tant que produit de fusion initial, a été abandonnée grâce à la microscopie STED (Stimulated Emission Depletion ou déplétion par émission stimulée).
L'hémifusion est étudiée dans un chapitre spécial.
Hémifusions des profils Ω
(Figure : vetopsy.fr d'après Zhao et coll)
2. La structure d'hémifusion est un profil Ω faisant face au cytosol imperméable à de petites molécules.
a. Une fraction importante (-30-40%) de vésicules subit une hémifusion avec une durée de vie détectable, parmi laquelle :
Expansion du pore de fusion (Figure : vetopsy.fr d'après Zhao et coll)
un tiers transforme l'hémifusion en une fusion complète dans les limites de 0,1 à 26 s,
le reste transforme cette hémifusion, qu'on peut alors nommer hémifission, en une fission complète.
Après cette hémifusion, on assiste à une fusion complète pour libérer le neurotransmetteur.
Dans le kiss-and-run, certains scientifiques estiment qu'une fusion incomplète des deux bicouches, avec des oscillations du pore de fusion, permet aux petites molécules de neurotransmetteur de s'échapper.
Fusion par rétrécissement (shrink fusion)
et par élargissement (enlarge fusion)
(Figure : vetopsy.fr d'après Zhao et coll)
rester inchangés, i.e. de même taille,
rétrécir partiellement ou complètement en quelques secondes,
Les sept modes de fusion (Figure : vetopsy.fr d'après Zhao et coll)
c. Ces modes de fusion sont courants, mais n'ont pas été pleinement reconnus précédemment et peuvent expliquer des différences de capacité électrique, i.e. capitance en anglais, dans les enregistrements.
Les événements de fusion liés au rétrécissement sont associés à un pore plus petit pour générer une libération lente et faible.
Les événements de fusion liés à l'agrandissement sont associés à un pore plus grand pour générer une libération rapide et forte.
3. Les pores de fusion jusqu'à 490 nm peuvent rester ouverts ou, se rétrécissent et se ferment en fonction du changement de taille du profil Ω.