Chez la chienne, les phéromones sexuelles sont sécrétées par de multiples glandes dans l'urine.
Localisation des phéromones sexuelles
Chez la femelle
Vue d'ensemble
1. Chez la plupart des espèces de mammifères,
les phéromones sexuelles sont sécrétées par de multiples glandes dans l'urine.
Ces phéromones sont spécifiques et contribuent
à la reconnaissance du congénère et à l'isolement
des espèces.
Chien inspectant une chienne
(Photo : Lance McCord)
Toutefois, certaines espèces possèdent
des phéromones voisines et une certaine hybridation s'effectue
alors.
C'est le cas du chien et du loup par exemple.
2. Les chiens mâles sont
attirés par l'urine d'une chienne en chaleur qui
est perçue à plusieurs kilomètres qui sont un mélange complexe de sécrétions vaginales, vulvaires, anales…tableau des composés volatils).
b. Pendant le dioestrus, la quantité de composés sulfurés augmente brusquement, i.e. 1-méthylotiopropane, 1-méthylotiobutane, 1-méthylotipentane et trisulfure de diméthyle, alors qu'elle a diminué pendant l'oestrus.
Si on enduit de cette sécrétion le pelage d'une chienne
en repos sexuel, on observe des tentatives de monte et de copulation de
la part de chiens mâles adultes.
3. Les sécrétions des glandes vulvaires contiendraient également des phéromones.
Chez la chienne, les lèvres de la vulve s'oedématient lors de l'oestrus et la vulve peut multiplier jusqu'à deux fois son volume.
Chez le mâle
Les femelles sont également réceptives
à certaines molécules comme des androgènes, i.e. l'androsténone a été isolée
des sécrétions sexuelles du porc.
À part leur rôle dans le comportement sexuel proprement dit, les phéromones sexuelles interviennent dans d'autres comportements.
1. Dans
les groupes sociaux complexes, comme chez le chien, le plus souvent un individu
ou quelques individus sont les seuls à disperser leurs gènes (expression de la sexualié chez les dominants)
C'est le cas du chien mâle, mais également
de la femelle du dominant qui peut inhiber les chaleurs des congénères
inférieurs.
La meute comprend des adultes à sexualité réduite, mais pas nulle (kleptocopulateurs).
2. Les phéromones modificatrices (primer pheromones) provoquent
des changements hormonaux et de nombreux cas de figures
peuvent se présenter chez les mammifères, en particulier chez
les souris
Dans les grands élevages (de chiens de laboratoire
par exemple), on observe que si deux chiennes partagent la même cage,
elles entrent en chaleur en même temps, avec un décalage n'excédant
pas deux à trois semaines.
Plus généralement, une certaine synchronisation
des cycles est observée, avec un regroupement des chaleurs à
deux ou trois moments de l'année : janvier, mai et septembre (élevage
de 150 animaux).
3. Par communication chimique également, les femelles coopèrent
pour élever les jeunes.
Les chiennes vivant en groupe synchronisent le plus souvent
leurs chaleurs, comme dans de nombreuses espèces dont l'Homme.
Cela explique également le nombre élevé
de grossesses nerveuses chez la chienne.
La dominante se reproduit et les inférieures
hiérarchiques, qui ont été en chaleurs en même
temps, font des montées de lait pour pouvoir également nourrir
les petits quand la dominante part à la chasse.
Toutes ses communications chimiques sont
une manière de contrôler également la surpopulation
et d'éviter le trop grand nombre de conduites agressives des membres ( cf. vidéo ci-dessus).
Des expériences sur les souris ont montré
que, lors de surpopulation, les comportements d'agression, d'activité
et de vigilance des mâles augmentent fortement.
Leurs surrénales sont hyperplasiques et leurs testicules
sont hypertrophiés. Toutes ses modifications seraient sous contrôle
phéromonal.