Citation
« La vie n'a pas de sens, seule chaque vie individuelle
a un sens, donné par celui qui vit cette vie. L'individu trace son
trait et disparaît. »
Alain Prochiantz
Les odeurs et les phéromones sont
émises dans des situations variées et contribuent, entre autres
(
infos), à la communication intraspécifique
(avec des congénères de la même espèce) utilisée
pour la reconnaissance de l'autre.
Elles communiquent sur :
Ces phéromones d'identification peuvent être émises :
Il est évident que cette dichotomie est purement artificielle
et qu'elle nous permet uniquement une classification plus pratique.
La sécrétion des glandes anales peut être émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.
Le marquage urinaire est une communication sociale qui associe les messages olfactifs et visuels.
Les phéromones contenues dans l'urine constituent, comme celles des
glandes anales (
infos), une " carte d'identité " du chien.
Lors de leurs déplacements, les chiens mâles ne vident pas d'un trait le contenu de leur vessie. Ils le fractionnent.
Ils peuvent uriner jusqu'à 80 fois en 4 heures.
Les petites quantités d'urine sont émises à certains endroits précis, en général vertical : l'angle d'un mur, un poteau, un arbre, les excréta d'un autre animal, un objet qui se distingue des autres par sa forme, sa situation ou son odeur propre.
La miction en position debout, " patte levée ", permet une meilleure dispersion de l'urine et la projette le plus haut possible.
En outre, ce comportement est une communication
visuelle : la patte est levée très haut lors
d'une interaction avec un dominé (chien ou homme), en lui tournant
généralement le dos.
Cette posture est une posture de surlignement
(infos)
: toutes ces " exhibitions " sont plus
ou moins modulées selon le statut du congénère. On
pense que le chien exhibe ainsi ses testicules, mais une femelle dominante
peut également lever la patte.
Ce comportement est instrumentalisé
(
infos) : les chiens sont très
nombreux en ville et ils doivent laisser leur " carte " sur
tous les endroits signifiants.
L'exploration olfactive d'un dépôt d'urine est fréquemment suivie d'une miction sur le dépôt en question.
Des chiens mâles passent deux fois plus de temps à explorer un dépôt d'urine d'un congénère mâle de leur colonie que leur propre urine, à explorer l'urine d'un mâle inconnu que celle d'un mâle connu. Ce comportement de " surmarquage " est également effectué par le loup en meute qui masquerait ainsi le signal d'un sujet solitaire (l'inverse n'est pas observé).
La castration réduit la fréquence du " surmarquage ". Il est moins fréquent chez les individus anosmiques (qui ne perçoivent pas les odeurs).
En outre, le comportement de marquage urinaire est
effectué :
Nous parlons d'élimination sociale plutôt que de marquage.
On pensait qu'il empêchait les congénères
de pénétrer dans la zone ainsi délimitée. On
sait que c'est loin d'être le cas et que tous les comportements sont
possibles (
infos).
Il est fréquent d'observer un chien entrer dans une zone occupée par un autre chien et y uriner.
Les dépôts d'urine n'éloignent pas les autres chiens d'une population de free ranging dogs.
Sans exclure que, dans certains cas, il pourrait avoir une signification territoriale, le message olfactif contenu dans l'urine renseigne plutôt sur le sexe, l'identité, l'état physiologique, la position hiérarchique... de celui qui l'émet.
Rappelons que les chiens mâles sont très attirés par
l'urine d'une chienne en chaleur qui est perçue à plusieurs
kilomètres (
infos).
OlfactionCommunication
olfactive
Communication
olfactive chez le chien
Rôle dans l'attachement
Rôle dans l'identification passive
Rôle dans les marquages
Rôle dans l'identification sexuelle
Communication olfactive chien/homme
Communication
olfactive chez le chat