Communication olfactive intraspécifique
Identification passive

Citation

« Ce n'est pas en suivant les pas d'autrui qu'on arrive à tracer son chemin. »

Jiang Zilong

Sommaire

Les odeurs et les phéromones sont émises dans des situations variées et contribuent, entre autres ( infos), à la communication intraspécifique (avec des congénères de la même espèce) utilisée pour la reconnaissance de l'autre.

Elles communiquent sur :

  • la reconnaissance de l'individu (appartenance à une famille, à un groupe),
  • son stade physiologique (âge, sexe, maturité et réceptivité sexuelle),
  • son état émotionnel,
  • sa localisation spatiale.

Ces sécrétions sont :

Ces phéromones d'identification peuvent être émises :

  • de façon passive - et c'est l'objet de cette page -,
  • de façon active - marquages par exemple - ( infos).


Il est évident que cette dichotomie est purement artificielle et qu'elle nous permet uniquement une classification plus pratique.

La sécrétion des glandes anales peut être émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.


Auparavant, précisons un point important de la communication olfactive
: Il n'est pas facile d'associer la sécrétion de telle ou telle glande à telle réponse comportementale d'un congénère. Tous les composants (sécrétés, synthétisés ou dégradés) se mélangent sur la peau de l'animal.

Chez les femelles, les mouvements de la queue mélangent les sécrétions des glandes anales, les phéromones urinaires et celles des sécrétions vaginales pour produire un " parfum " complexe excitant les mâles.

Odeur générale de l'animal ( infos)

Chez le chat, le comportement de toilette et la salive imprègne le pelage de nombreuses substances odoriférantes sécrétées par les différentes parties du corps.

La diffusion de ces phéromones est alors :

  • active lors de frottement sur les objets ou les êtres vivants,
  • passive en imprégnant olfactivement les champs territoriaux lors de contacts prolongés, comme dans le lieu de couchage par exemple.

Cette odeur permet la reconnaissance individuelle dans les colonies de chats ( infos).

Les chats qui sont restés en pension ou qui ont été hospitalisés ne sont pas reconnus olfactivement par leurs congénères qui crachent contre eux et qui peuvent même les agresser. Ce comportement survient lorsque le chat a été rasé ou lorsqu'il porte une collerette, ce qui montre que des stimuli autres qu'olfactifs ( infos) jouent dans cette reconnaissance.

Les dear ennemy ou " chers ennemis  " sont également reconnus dans les conflits de voisinage.

Sécrétions des glandes podales

Les glandes podales (glandes sudoripares eccrines) sont situées dans le derme et l'hypoderme. Elles sont entourées de cellules myoépithéliales et possèdent un canal propre qui les abouche à la surface des coussinets.

Elles ont plusieurs rôles :

  • diminution de la chaleur (thermolyse),
  • meilleure adhérence en augmentant l'humidité des coussinets,
  • comportements de marquage.

Leurs sécrétions sont répandues :

  • par frottement actif lors de griffades ( infos),

Les chats lèchent souvent les pieds nus de leurs propriétaires.

  • par frottement passif lors du déplacement de l'animal.
Patte et trace de chat

Sécrétions des glandes anales

Localisation des glandes anales

Rôles des sécrétions anales


Chez le chat, le fait de vider ses glandes anales constitue un marquage d'alarme ( infos).

Toutefois, nous ne savons pas si ces sécrétions ont un rôle de reconnaissance, comme chez le chien (infos).

Les phéromones et les odeurs contenues dans la sécrétion des " glandes anales " au sens large constituent un moyen de reconnaissance des individus (appartenance à un groupe), de leur état physiologique (âge, sexe, maturité et réceptivité sexuelle), de leur statut social (position hiérarchique).

Lorsqu'un chien rencontre un congénère, ce sont les zones du corps où les glandes productrices de phéromones sont les plus nombreuses qui sont flairées, en particulier la région anale

Sécrétions des glandes supracaudales

Ces glandes sont situées en face dorsale de la queue à 2-3 centimètres de sa base et forment une zone ovalaire.

Il semblerait, d'après P. Pageat, que leur sécrétion soit hormono-dépendante et diminue après castration.

Leur rôle exact est inconnu.

Sécrétions du pavillon auriculaire

Le conduit auditif externe est riche en glandes sébacées et cérumineuses (glandes apocrines) qui produisent le cérumen.

Allogrooming

OlfactionCommunication olfactiveCommunication olfactive chez le chat
Rôle dans l'attachementRôle dans l'identification passiveRôle dans les marquages
Rôle dans l'identification sexuelleCommunication olfactive chat/homme
Communication olfactive chez le chien

Bibliographie
  • Giffroy J.M. (Prof. Université de Namur, Belgique) - L'éthogramme du chien - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000
  • Leroy Y. - L'univers odorant de l'animal - Boubée, 375 p., 1987
  • Brossut R. - Phéromones : la communication chimique chez les animaux - CNRS Editions, Paris, 143 p., 1996
  • Pageat P. - La communication chimique dans l'univers des carnivores domestiques - PV, vol 28, n°181, 1997
  • Wyatt T.D. - Pheromones and animal behaviour : communication by smell and taste - Cambridge University Press, 391 p., 2003
  • Université d'Oxford - Dictionnaire du comportement animal - Robert Laffont, Paris, 1013 p., 1990
  • Immelmann K. - Dictionnaire de l'éthologie - Pierre Mardaga Editeur, Liège, 296 p., 1990
  • Pageat P. - Pathologie du comportement du chien - Editions du Point Vétérinaire, Maisons-Alfort, 384 p., 1998
  • Gaultier E. - Communication canine - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000
  • Dehasse J. - Tout sur la psychologie du chat - Odile Jacob, Paris, 604 p., 2005
  • Wright M., Walters S. - Le livre du chat - Septimus éditions, 256 p., 1980