Citation
« L'enfance a ses odeurs. »
Jean Cocteau
Les odeurs et les phéromones sont émises dans des situations variées et contribuent entre autres à la communication olfactive intraspécifique (avec des congénères de la même espèce) utilisée pour la reconnaissance de l'autre.
Elles communiquent sur :
Elles ont un rôle prédominant dans la communication mère/petits et participent à :
Toute cette alchimie complexe permet par la suite la socialisation intraspécifique.
Chez les mammifères, la mère reconnaît toujours ses nouveaux-nés.
En général, elle ignore ou agresse d'autres petits de la même espèce.
Les substances chimiques présentes lors de l'accouchement favorise l'attachement de la mère à ses nouveaux-nés.
Le phénomène a été étudié chez la brebis.
La dilatation de
l'utérus et du col utérin lors de la parturition, stimule l'hypothalamus - noyau
paraventriculaire et noyau
suparoptique - qui synthétise l'ocytocine et provoquent sa libération par la neurohypophyse.
Il en découle une cascade de réactions qui, à leur tour, déclenchent le comportement maternel et la reconnaissance du petit (cf. figure ci-contre).
En particulier, par son action sur le bulbe olfactif, l'ocytocine déclenche :
Par la suite, la brebis reconnaîtra son agneau olfactivement
et n'allaitera que lui.
Toutefois, nous pouvons envisager d'autres sources olfactives pour cette reconnaissance des petits par la mère.
La première activité du jeune qui vient de naître est de trouver une mamelle et de téter.
Nous avons expliqué plus haut le rôle de l'ocytocine dans le comportement maternel. N'oublions pas que c'est elle qui provoque l'éjection du lait (sécrétion sous le contrôle de la prolactine).
Lorsqu'un jeune enfant commence à téter, 30 à 60 secondes se passent avant que le lait n'arrive à la tétine.
La stimulation du mamelon active des récepteurs cutanés qui envoient leur influx à l'hypothalamus qui, à son tour, sécrète l'ocytocine dans le sang. Celle-ci contracte les cellules myoépithéliales entourant les glandes mammaires pour éjecter le lait.
Or, l'ocytocine contracte également d'autres cellules myoépithéliales entourant des glandes apocrines (de Montgomery) localisées sur le pourtour de la tétine. Ces glandes sécrètent un signal chimique qui permet au nouveau-né de s'orienter vers la mamelle.
Les cellules de Montgomery ne sécrètent pas de lait et sont cytologiquement différentes des cellules galactophores.
Chez les mammifères nidicoles, l'olfaction est fonctionnelle dès la naissance, déjà in utero, malgré l'inachèvement du tractus olfactif. On l'a démontré chez le raton.
Le liquide amniotique pourrait également jouer un rôle.
Lorsqu'on badigeonne des mamelons, préalablement lavés et qui n'attirent pas les ratons, par du liquide amniotique, le comportement de tétée réapparaît.
Les nouveaux-nés reconnaissent leur mère très rapidement après la naissance : les mères allaitantes produisent des phéromones que l'on appelle d'apaisement ou apaisines.
Le chiot, comme le chaton, s'attacherait à sa mère pendant la période de transition, période où tous les organes
des sens deviennent fonctionnels (voir la discussion).
Le nid a toujours une odeur forte, mélange de phéromones, d'urine et de selles (odeur du nid).
Comme dit si bien Yveline Leroy : « L'odeur agit comme un filet invisible qui limite les déplacements des jeunes nidicoles. »
OlfactionCommunication
olfactive
Rôle dans les relations mère/petits
Communication
olfactive chez le chien
Communication
olfactive chez le chat