Citation
« Au combat, tout le monde a peur. La seule différence
est dans la direction qu'on prend pour courir. »
Jean Anouilh
Les combats font partie des comportements agonistiques (
infos).
Un comportement agonistique est un comportement qui permet de résoudre un conflit avec un autre animal.
Chez le chat, les combats surviennent quand les postures de menace
(
infos), mais également l'éloignement (
infos) ou la fuite (
infos) n'ont pas suffi à résoudre le conflit.
En
général, les combats, chez les animaux, peuvent être
:
Nous nous limiterons ici aux combats intraspécifiques.
Les combats ont les mêmes causes
que les agressions (
infos).
Contrairement au chien dont les combats sont ritualisés et ne provoquent,
en général, que peu de blessures, les combats, surtout avec
les chats étrangers, sont, en général, sanglants.
Entre deux chats qui se connaissent bien, les menaces et les combats font
plus de bruits que de mal : en général, ils n'utilisent pas
toutes leurs armes.
Chez le chat, ces combats sanglants peuvent survenir dans plusieurs situations :
Rappelons que les marquages sont là pour éviter les rencontres
entre chats, donc les combats (
infos) !
Quelquefois, la victime peut être également un jeune - infanticide -. Dans ces cas-là, les motivations sont différentes (transmission des seuls gènes de l'agresseur) et ce ne sont pas des comportements de combat.
Pour ma part, je décris plusieurs
postures de menace chez le chat :
Les postures et les mimiques faciales ne sont pas forcément superposables
! Les mimiques faciales changent plus souvent dans une
interaction que les postures (
infos).
Le chat utilise sa dentition (
infos) et ses griffes comme armes (
infos).
Lors des rencontres entre chats, nous avons décrit l'approche
entre chats étrangers, avec une infinité lenteur, comme au
ralenti (
infos).
Le comportement d'attaque ou approche offensive est rarement pur car il est parasité par les émotions.
Ces combats sont souvent initiés par les matous lors de défense
de territoire ou lors des périodes de reproduction.
Le chat, le dos droit, a l'arrière-train légèrement surélevé car les poils du dos se hérissent de plus en plus depuis le milieu du dos jusqu'à la queue.
Sur le film ci-contre, nous pouvons observer une posture d'attaque presque "
pure ", dans l'approche. Remarquez
les mouvements de la tête de l'agresseur.
La tête est étirée vers l'avant, les pupilles sont en myosis (ouverture rétrécie), les oreilles sont droites, mais la face postérieure (poilue) tournée vers l'avant.
Les mouvements sont extrêmement lents. L'approche peut durer plusieurs
minutes.
La fuite peut se produire à n'importe quel moment de la séquence,
avec ou sans contact visuel.
Le chat continue son approche en menaçant
par des vocalisations puissantes (
infos).
Ces vocalises sont souvent interrompues par des mouvements
de langue d'avant en arrière avec la bouche qui s'ouvre et se ferme
: le son ressemble au jacassement, signe d'une excitation intense (
infos). Remarquez légalement les mouvements de la tête
de l'agresseur.
Lors de l'approche finale (moins d'un mètre, en général), l'agresseur fixe toujours l'autre chat en tournant sa tête à 45° d'un côté à l'autre.
L'éloignement (
infos) ou la fuite (
infos) peuvent se produire à n'importe quel moment de la séquence,
avec ou sans contact visuel.
Sur le film ci-contre, les motivations et les émotions des deux chats sont à peu près identiques. Même si le chat blanc se sauve à la fin, ils ne voulaient, ni l'un, ni l'autre, engager vraiment le combat.
Deux situations sont possibles avant de poursuivre l'interaction :
Les
postures de l'autre chat sont variables.
Dans ce film, le chat roux est chez lui et
se retrouve en position de rupture (
infos) face à l'autre chat en position d'attaque. Ce dernier
essaie de l'intimider, puis " regarde autour " (
infos) avant d'insister pour le flairer. Le coup de patte du roux les
fait fuir tous les deux. Puis, le roux revient flairer les odeurs de l'autre,
ce qu'il n'a pu faire normalement car l'autre chat était en position
d'attaque.
Le chat est, en posture de rupture, ralentit l'avancée de l'attaquant
!
Il lève lentement la patte vers lui et s'il approche trop près, le frappe sur le nez, ce qui, en général, ralentit encore l'attaque.
Tout dépend de sa motivation et de ses émotions !
S'ils sont de motivation équivalente, les chats avancent l'un vers l'autre de plus en plus lentement, une patte après l'autre (avant, puis arrière).
AgressionArmes
Comportements
agonistiques
Combats
Fuite
Comportements de
défense