La notion de territoire est à l'heure actuelle remise en cause car il est souvent difficile de tracer les frontières entre :
Les éthologistes, à l'heure actuelle, préfèrent parler de champs territoriaux.
Le territoire est composé de nombreuses zones reliées entre elles par des voies de passage, véritables chemins, que l'animal emprunte et balise.
On distingue trois grands types de champs territoriaux :
Les champs d'activité sont des espaces correspondant à une activité spécifique.
creativecommons.org/FN SCAR)">Chez
le chat, les champs d'activités sont :
La propreté reconnue du chat est une conséquence de cette organisation territoriale : il suffit de le mettre une fois dans sa litière pour qu'il en fasse son champ d'élimination spécifique.
Ces champs sont plus ou moins défendus contre les intrusions
des congénères selon le type d'activités (infos).
Dans les champs de jeu, les autres chats sont évidemment
tolérés quand il s'agit de jeux sociaux. Lors de jeu solitaire,
un autre individu peut ne pas être accepté (infos).
Les champs de reproduction sont défendus jalousement
contre l'intrusion des individus de même sexe, mais autorisés
au sexe opposé en état physiologique adéquat (infos)
Dans les champs de prédation ou d'alimentation, l'attitude
de l'animal est variable en fonction de l'abondance de la nourriture. Toutefois,
la prédation est un comportement solitaire chez le chat (infos).
Toutefois, ces règles peuvent être modifiées en cas de surpopulation : des troubles comportementaux (anxiété de cohabitation par exemple) provoqueront des agressions répétées dans pratiquement tous les champs territoriaux.
vetopsy.fr)">Les
champs d'isolement sont des espaces dans lesquels le chat ne veut pas être
dérangé.
De ce fait, ces lieux sont souvent situés en hauteur pour éviter tout contact.
Déranger un chat dans son champ d'isolement déclenche généralement une agression.
Toutefois, lors d'associations préférentielles, les chats peuvent dormir ensemble (apaisement ?) et partager les champs d'isolement.
Le champ d'agression ne peut pas être considéré comme un vrai champ territorial, mais correspond au volume délimité par la distance critique d'Edward T. Hall. Cette " bulle " est centrée sur l'individu : toute intrusion sera sanctionnée par une attaque violente.
Ce volume est fluctuant selon la socialisation et l'état physiologique ou émotionnel du sujet. Le chat est souvent considéré par certains auteurs comme possédant un double statut : proie et prédateur. Cela expliquerait les changements émotionnels rapides entre confiance béate et agression violente.
La conséquence la plus classique et la moins comprise par le propriétaire de cet état est celle du syndrome du chat caressé-mordeur.
Ce champ d'agression s'hypertrophie également lorsqu'un chat souffre (gingivite, arthrose…).
En conclusion, il ne faut pas se faire du territoire du chat une image rigide et figée (comme le plan d'une habitation par exemple) : les champs territoriaux sont comme des baudruches qui se gonflent ou se dégonflent en fonction des circonstances.
iStockphoto.com/Hei Au Yeung)">Des
voies de passage, véritables chemins, relient les
champs territoriaux les uns aux autres : une fois tracés, ils varieront
peu car le chat les organise lui-même au cours de ses activités
exploratoires.
Sur la photo ci-contre, le passage répété du chat sur le même chemin a fait disparaître l'herbe.
La stabilité de ce système est assurée par un balisage
aux bornes de chaque champ ou sur les voies de passage (infos).
Seuls des bouleversements environnementaux ou des troubles comportementaux modifient les itinéraires du chat.
Notions de proxémieGénéralités indispensablesChamps territoriaux et voies de passage Marquages territoriauxOrganiser le territoire du chat