Traitements médicaux dans les troubles
comportementaux du chien et du chat : psychotropes en construction
Nous, vétérinaires comportementalistes, recherchons l'étiologie des troubles (recherche des causes d'une maladie), les motivations, les émotions…

Nous éliminons de prime abord les causes organiques (maladies diverses, troubles hormonaux, tumeurs).
Puis, après une consultation comportementale, nous formulons un diagnostic qui est :
- fonctionnel : phobie, anxiété, dépression, dysthymie ;
- nosographique : nom de la maladie comme sociopathie, syndrome Hs-Ha (hypersensibilité-hyperactivité), syndrome de privation… ;
- systémique : ce que les gens peuvent faire, en d'autres termes, les ressources du système familial.

Le diagnostic posé, nous mettons en place :
- des thérapies variées pour apprendre ou réapprendre des séquences comportementales " normales " ;
- un traitement biologique médical, psychotrope ou non, en fonction des symptômes et des neurotransmetteurs présumés en cause dans le dysfonctionnement cérébral, accompagné parfois de traitements chirurgicaux (gonadectomie).
Pour nous vétérinaires comportementalistes, un trouble comportemental (par exemple sociopathie) peut avoir différentes origines et des troubles différents peuvent évoluer vers des états pathologiques semblables (anxiété par exemple).

Les thérapies constituent l'essentiel du traitement des maladies comportementales.

Un psychotrope est une substance naturelle ou synthétique susceptible de modifier l'activité psychologique et mentale quel que soit le sens de cette modification.
La classification suivante repose sur la notion de " tonus psychique " qui comporte deux parties :
- la vigilance (noos en grec : faculté de pensée) ;
- l'humeur (tumos en grec : le coeur, considéré comme le siège de l'intelligence, des sentiments et des passions).
1. Dépresseurs ou sédatifs du tonus psychique : psycholeptiques
- Thymoleptiques (plutôt dépresseurs de l'humeur) :
- Neuroleptiques (antipsychotiques),
- Anxiolytiques (tranquillisants) ;
- Nooleptiques (plutôt dépresseurs de la vigilance) : hypnotiques ;
2. Stimulateurs du tonus psychique : psychoanaleptiques
- Thymoanaleptiques (plutôt stimulateurs de l'humeur) : antidépresseurs ;
- Nooanaleptiques (plutôt stimulateurs de la vigilance) : amphétamines ;
3. Thymorégulateurs ou régulateurs de l'humeur (psycho-isoleptiques ou normothymiques)
- Sels de lithium,
- Anticonvulsivants ;
4. Psychodysleptiques
- Hallucinogènes : mescaline, psilocybine, LSD ;
- Enivrants : éthanol, éther, trichloréthylène, colle cellulosique.
- Stupéfiants : morphine, héroïne, cocaïne, cannabinoïdes.
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