Citation
« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
»
Charles Baudelaire
Bien que l'olfaction soit un sens projectif (c'est-à-dire qu'il agit à distance), il faut qu'il y ait contact entre la molécule odorante et les neurorécepteurs olfactifs pris au sens large.
Nos mammifères domestiques doivent humer l'air, ce qui correspond à la phase inspiratoire de la respiration.
L'action de flairer (reniflement, prise d'air et postures corporelles
adaptées) met en contact les odeurs aussi bien avec les cellules
olfactives qu'avec les neuro-récepteurs de l'organe
voméronasal (infos).
Cependant,
il existe un comportement particulier, le " flehmen "
- " lip curl " en anglais - qui permet l'accès
privilégié des phéromones aux récepteurs olfactifs
de l'organe voméronasal.
Schneider est le premier à avoir décrit ce comportement chez différentes espèces d'ongulés du zoo de Leipzig en 1930.
Le chat, par exemple, relève la lèvre supérieure, ouvre partiellement la gueule et inspire par la bouche. Cette mimique est accompagnée de rapides mouvements de la langue.
Ce comportement existe dans de nombreuses espèces
et en particulier, chez le cheval ou les animaux d'élevage (
infos).
Auparavant, on pensait que le flehmen était réservé à la perception des odeurs sexuelles.
Ce comportement s'estompe lors de castration chez le bouc et disparaît lors d'anosmie par ablation des bulbes olfactifs.
Aujourd'hui, on sait qu'il est effectué au cours de comportements
à fonctions reproductrices et sociales (
infos).
Auparavant
considéré comme atrophié et inactif chez l'Homme (peut-être
pour que cet être " exceptionnel " ne soit pas
considéré comme un animal), l'organe voméronasal
est bien présent et possède des neurorécepteurs fonctionnels.
De nombreuses communications récentes prouvent que les phéromones ont un rôle non négligeable dans le comportement humain.
Les bébés humains reconnaissent leur mère à l'odeur.
Les mères (et même les pères) reconnaissent
les odeurs de leurs bébés dans les trois jours qui suivent
la naissance (
infos).
Des dysfonctionnements olfactifs congénitaux provoquent des anomalies sexuelles.
Chez l'Homme, plusieurs types de phéromones ont été isolées :
La sueur contiendrait également des stéroïdes
à effet tranquillisant.
La présence des poils (
infos) et de ses sécrétions sébacés (
infos) et sudoripares (
infos) a un effet sur la libido par son pouvoir érotique visuel
et odorant. Par ses terminaisons nerveuses, il a un rôle non-négligeable
dans le sens tactile (
infos).
Les femmes vivant en communauté synchronisent leurs cycles menstruels.
Les couples stériles ont souvent un bébé après l'adoption d'un enfant.
Le rôle des " doudous " est dû à leur odeur et de jeunes enfants peuvent être calmés avec une compresse imprégnée des odeurs axillaires de leur mère.
Le rôle dans le comportement sexuel humain se
précise
(
infos) et de nombreux sites n'hésitent pas à vendre
des ersatz phéromonaux pour augmenter une libido déficiente,
mais avec quels effets ?
Sens chimiquesSens du goût (gustation)
Olfaction
Cavité nasale et muqueuse olfactive
Voies olfactives
Perception phéromonale
Organe voméro-nasal et voies ascendantes
Olfaction
du chien
Olfaction
du chat
Communication
olfactive