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    sciences en général
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    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Fusion membranaire
Rapprochement des membranes (2)
Formation du complexe trans-SNARE (1)
Rôle du domaine SNARE

Sommaire
définition

L'assemblage du complexe trans-SNARE nécessite plusieurs protéines SNARE, i.e. trois ou quatre, nécessaires à la formation du faisceau de 4 hélices α issues des domaines SNARE pour former un motif coiled-coil.

Le processus d'assemblage est un continuum qui produit :

  • un complexe trans-SNARE, i.e. les SNARE sur des membranes opposées,
  • Complexe SNARE neuronal
    Complexe SNARE neuronal
    (Figure : vetopsy.fr d'après Fang et Lindau)
    un complexes cis-SNARE, i.e. les SNARE sur la même membranes.

Vue d'ensemble de la
formation du complexe
trans-SNARE

1. La formation du faisceau à quatre hélices commence à l'extrémité N-terminale du domaine SNARE pour se poursuive dans les liens (linker) jusqu'aux domaines transmembranaires ou TMD (N- to C-Terminal SNARE Complex Assembly Promotes Rapid Membrane Fusion 2006 et Helical extension of the neuronal SNARE complex into the membrane 2011).

bien

Le pliage et l'assemblage directionnels et pas à pas des faisceaux à quatre hélices SNARE sont généralement appelés fermetures à glissière (ou fermetures éclair) SNARE (SNARE zippering).

2. En raison de la rigidité du lien en liaison avec les domaines SNARE et les TMD, la fermeture à glissière rapproche les TMD et les aligne finalement l'un avec l'autre lors de la fusion.

  • Les TMD exercent donc une force sur ces membranes.
  • Les TMD ont des fonctions mécaniques qui vont au-delà de l'ancrage passif du complexe SNARE générateur de force à la fusion des membranes
Complexe de fusion membranaire
Complexe de fusion membranaire
(Figure : vetopsy.fr d'après Grubmüller et coll)

Cependant, on ne sait pas comment cette force est transmise aux extrémités C-terminales des TMD, i.e. partie qui doit agir activement sur le feuillet interne de la bicouche pour pouvoir par la suite, produire un stade intermédiaire d'hémifusion, puis pour ouvrir et élargir un pore de fusion.

La force que les complexes SNARE peuvent exercer sur les intermédiaires de fusion dépend de la structure secondaire adoptée du lien de liaison reliant le domaine SNARE au TMD

Expansion de la tige par les SNARE pour former un pore de fusion membranaire
Expansion de la tige par les SNARE pour former un pore de fusion membranaire
(Figure : vetopsy.fr d'après Risselada et coll)

Étapes de la fermeture à glissière des domaines SNARE

Lors de la fermeture à glissière SNARE, les SNARE doivent passer d'une conformation dépliée à une conformation continue α-hélicoïdale et se plier en même temps (SNARE zippering 2016 et Structural dynamics and transient lipid binding of synaptobrevin-2 tune SNARE assembly and membrane fusion 2019).

1. La syntaxine 1 (Qa) et SNAP-25 (Qb/c avec ces deux domaines SNARE) forment un complexe t-SNARE binaire 1:1 (ou complexe Qabc) qui un faisceau parallèle à trois hélices avec des terminaisons C désordonnées, i.e. couches +5 à + 8.

Une fois assemblé, le complexe ternaire SNARE est exceptionnellement stable (Helical extension of the neuronal SNARE complex into the membrane 2011).

2. La synaptobrévine 2/VAMP2 se lie au complexe t-SNARE de manière progressive par étape, la région correspondante de VAMP2 se repliant en une conformation α-hélicoïdale (Single Reconstituted Neuronal SNARE Complexes Zipper in Three Distinct Stages 2012 et Stability, folding dynamics, and long-range conformational transition of the synaptic t-SNARE complex 2016).

Remarque : dans l'ensemble, l'assemblage d'un seul complexe synaptique SNARE produit une énergie totale d'environ 85 kBT, dont 68 kBT provenant de la fermeture éclair entre les t- et v-SNARE et 17 kBT provenant du repliement du complexe t-SNARE (Chaperoning SNARE Folding and Assembly 2021).

3. Les différents repliements du domaine SNARE semblent avoir des fonctions distinctes (Chaperoning SNARE Folding and Assembly 2021).

  • Modèle Munch18-Munc13
    Modèle Munch18-Munc13
    (Figure : vetopsy.fr d'après Wang et coll)
    La fermeture éclair NTD est responsable de l'amarrage des vésicules synaptiques et de l'amorçage des SNARE pour la fusion déclenchée par Ca++.
  • La fermeture éclair CTD est étroitement couplée à la fusion de la membrane et à la libération des neurotransmetteurs.

4. Le pliage prématuré d'une seule des SNARE dans une tige α-hélicoïdale peut contraindre la région de liaison de l'autre moitié du complexe SNARE dans une conformation trop courbée, ce qui peut empêcher l'hélice d'adopter une structure continue (How SNARE molecules mediate membrane fusion: Recent insights from molecular simulations 2012).

  • Cette conformation arrête ainsi la progression de la fermeture à glissière SNARE et altère la transduction de force efficace des domaines SNARE vers les TMD.
  • Ce phénomène pourrait expliquer pourquoi des mutations dans la région du TMD de la synaptobrévine 2/VAMP2, qui améliorent en fait l'hélicité et la rigidité du lien dans les simulations moléculaires, réduisent néanmoins l'activité de fusion observée expérimentalement (loupe flexibilié conformationnelle des TDM des v-SNARE).
bien

Une transduction de force efficace des complexes SNARE aux intermédiaires de fusion nécessite une formation régulée de la structure α-hélicoïdale, ce qui est le cas par la contrôle des protéines associées aux SNARE, i.e. les protéines SM (Sec1/Munc18) et les protéines d'arrimage (tethering protein).

Par exemple, Munc18 déplace l'équilibre d'un complexe intermédiaire demi-zippé vers le complexe entièrement zippé (Munc18 and Munc13 serve as a functional template to orchestrate neuronal SNARE complex assembly 2019).

Vision énergétique

Le rapprochement des deux membranes nécessite un apport d'énergie important pour surmonter les forces électrostatiques répulsives.

Étapes de la fermeture à glissière des complexes SNARE
Étapes de la fermeture à glissière des complexes SNARE
(Figure : vetopsy.fr d'après Zhang)

1. Une des hypothèses les plus plausibles est que les protéines SNARE par la formation du complexe trans-SNARE libère de l'énergie pour courber la membrane (loupe courbure membranaire).

  • Au fur et à mesure que les domaines SNARE s'enroulent, ils forment un faisceau à quatre hélices beaucoup plus serré et plus stable en forme de fermeture éclair.
  • Lors de la formation de la fermeture éclair, une fraction de l'énergie libérée par la liaison des domaines SNARE est stockée sous forme de contrainte de flexion moléculaire dans les motifs SNARE individuels.
  • Pores de vertex
    Pores de vertex
    (Figure : vetopsy.fr d'après D'agostino et Brandt)
    Cette contrainte mécanique est supposée être stockée dans les liens (linker), régions de liaison semi-rigides entre les domaines transmembranaires (TMD) et le faisceau SNARE hélicoïdal.

Remarque : dans l'ensemble, l'assemblage d'un seul complexe synaptique SNARE produit une énergie totale d'environ 85 kBT, dont 68 kBT provenant de la fermeture éclair entre les t- et v-SNARE et 17 kBT provenant du repliement du complexe t-SNARE (Munc18-1-regulated stage-wise SNARE assembly underlying synaptic exocytosis 2015).

2. La flexion énergétiquement défavorable est minimisée lorsque le complexe se déplace en périphérie où lea courbure est plus importante (loupe complexe trans-SNARE et encombrement stérique).

étonné

Toutefois, les modèles moléculaires de la fusion conduite par les SNARE ne sont pas encore complètement connus !

Rôles du lien et du domaine transmembranaire (TMD)