Après avoir décrit les phénomènes qui
se déroulent dans l'oreille, intéressons-nous aux voies auditives.
Les voies nerveuses, transmettant l'information auditive à
partir de la cochlée,
sont constitués par des neurones qui font relais dans des régions
sous-corticales avant d'atteindre le cortex cérébral.
Ces voies auditives présentent deux caractéristiques
essentielles :
Elles se projettent bilatéralement dès le début
de leur trajet dans le tronc cérébral (80% décussent et moins de 20% restent du même côté).
Chaque relais synaptique, quel que soit son emplacement, modifie
le stimulus sonore qui sera de plus en plus différencié
et spécifique au fur et à mesure de sa progression vers
le cortex.
Oreille moyenne et interne
(Figure : vetopsy.fr d'après Kolb)
À chaque niveau du système auditif, de la cochlée au cortex auditif, les neurones
sont ordonnés selon la fréquence des ondes sonores du départ
(organisation cochléotopique).
Les
différentes fréquences sonores, grâce aux influx neuronaux
correspondant, se répartissent, de manière fort complexe,
des deux côtés du cerveau. Reportez-vous aux sites de la bibliographie
pour en savoir plus.
La tonotopie (du grec tono, fréquence, et topos, lieu) est l'arrangement spatial des zones dans lesquelles les fréquence sonores différentes sont traités dans le cerveau.
Les tons proches les uns des autres en termes de fréquence sont représentés dans les régions topologiquement voisines du cerveau ( cartes tonographiques)
Les cartes tonotopiques sont un cas particulier d'organisation topographique, similaire à la rétinotopie dans le système visuel.
L'appareil vestibulaire central intervient ensuite dans
l'équilibration, le contrôle de la posture, les réflexes
de redressement et le maintien du tonus musculaire, également dans
le contrôle de la stabilité du regard (mouvements conjugués
des yeux de type réflexe ou nystagmus
physiologique).
Noyaux réticulaires bulbaires rostraux
chez la souris
(114/132)
(Figure : vetopsy.fr d'après braininfo.org)
Les cellules ciliées externes sont trois fois plus
nombreuses que les cellules ciliées internes. Toutefois 95 % du nerf
auditif est constitué par les neurones qui communiquent avec les
cellules internes (une cellule est en contact avec une dizaine de fibres)
contre 5 % pour les cellules externes (plusieurs cellules pour une fibre).
Les prolongements centraux constituent le nerf
cochléaire.
Le nerf auditif effectue déjà un certain traitement des caractéristiques
du message sonore (fréquence et intensité) avant d'aboutir
au niveau du noyau cochléaire (messages cochléaire).
2. le noyau cochléaire dorsal, par la strie acoustique dorsale,
joue le rôle de relais sur la voie réticulée ascendante
qui intègre toutes les modalités sensorielles.
Voies auditives du tronc cérébral
(Figure : vetopsy.fr d'après Nieuwenhuys)
Elle joue un rôle dans l'éveil et la motivation pour mettre
en jeu les informations essentielles à l'organisme.
Cette voie, après le passage par le thalamus,
se termine dans les voies associatives du cortex.
Le rat et la souris possède, entre le noyau antéro-ventral et le pédoncule cérébelleux moyen, trois autres parties identifiées par Nissl : la région granulaire subpédonculaire, la lame granulaire (entre le noyau dorsal et le noyau ventral), le noyau interstitiel du nerf auditif (partie du nerf vestibulo-cochléaire, près de sa jonction avec le noyau cochléaire antéro-ventral).
Le nerf cochléaire (qui transporte
le message des cellules ciliées internes) se divise en deux branches dans le
noyau cochléaire ipsilatéral pour faire relais :
la branche ascendante antérieure, dans la partie antéro-ventrale,
la branche descendante postérieure dans la partie postéro-ventrale dorsale et la partie dorsale.
La cochléotopie persistent dans les trois fibres.
Ces noyaux possèdent un grand nombre de cellules neuronales particulières (jusqu'à une cinquantaine) selon leur morphologie, leur taille, leur connectivité…