Chiens de traîneau
(Figure : vetopsy.fr)
Dans un groupe formé par trois chiens féraux à Saint Louis, on a observé qu'un individu était le guide pour certains déplacements, un autre initiait les mouvements vers le point d'eau et le dernier menait le plus souvent le groupe à la chasse.
La meute de cinq chiens féraux étudiée dans la réserve de l'Illinois présentait une hiérarchie de guidage évidente, les déplacements se faisant en file indienne.
Au sein des groupes constitués autour d'une chienne en chaleurs, cette dernière assure le guidage.
Un comportement de guidage pourrait être à l'origine de la hiérarchie existant au sein d'un attelage de chiens de traîneau.
Le comportement allélomimétique, encore appelé comportement synchronisé, est le fait d'un animal qui agit de la même façon qu'un autre individu ou que les autres individus du groupe.
La facilitation sociale est le fait que l'exécution d'un comportement par un animal déclenche ce même comportement ou augmente son intensité ou sa fréquence chez les autres animaux du groupe.
l'apprentissage par observation ou vicariant s'intéresse aussi aux stimuli, aux réponses non correctes et au renforcement (O regarde M qui apprend la réponse).
3. Les chiens manifestent une tendance marquée à accomplir une activité commune et le comportement allélomimétique peut s'observer en de multiples occasions.
Les chiots essayent de suivre leur mère dès qu'ils le peuvent.
Lors de la course, un chien est plus rapide s'il court avec un autre.
Associations préférentielles chez le chien
(Figure : vetopsy.fr)
Lors du dressage (utilisation d'un " moniteur ") dans la chasse aux lévriers, les chiens se renvoient mutuellement le lièvre.
Lors de la chasse à courre, ces comportements sont mis en oeuvre.
Associations préférentielles
La cohésion d'un groupe d'animaux
peut être renforcée par la formation de liens ou associations
préférentielles entre paires d'individus (" relations
affectives ", si l'on veut utiliser une terminologie anthropomorphique).
1. Lorsqu'une association préférentielle est
formée, les deux animaux concernés passent plus de temps ensemble
(distance inférieure à la distance interindividuelle du groupe).
Ce type de relation se constitue entre la mère et
les petits, puis entre les chiots et les chatons de la portée, mais disparaît
en règle générale ensuite.
2. Chez le chien, cette tendance à nouer des relations préférentielles
est très marquée : souvent, il est difficile d'observer une hiérarchisation entre les individus.
Chez les chiens féraux de Newark, les associations préférentielles semblent être le composant essentiel du système social.
Elles constituent le facteur de stabilité des groupes formés (peu nombreux).
Ces associations se forment entre animaux voisins ("familiarity").
Associations préférentielles chez le chat
(Figure : vetopsy.fr d'après masatsu)
De plus, au sein de cette population, les chiennes s'accouplent d'une façon nettement plus fréquente avec les mâles familiers qu'avec les autres, même si la position hiérarchique ou la taille de ces derniers est plus élevée.
Cependant, l'attachement peut être non symétrique : le bénéficiaire des soins est le moins attaché.
3. Les chats ont des relations d’affinité, et non hiérarchiques, qui forment un " ciment " d'interactions matérialisées par la a réalisation d’activités en commun, i.e. jeux, sommeil… mettant alors leur territoire en commun ( colonies chez le chat).
Comportement de rassemblement de troupeau
1. Ce comportement de rassemblement du troupeau est particulier aux mâles de certaines espèces d'ongulés (cheval, cerf) et est adapté à la conquête et à la défense d'un groupe de femelles.
Il consiste en menaces et intimidations de la part du mâle qui poursuit et contourne latéralement du côté opposé au troupeau chaque femelle qui cherche à s'en éloigner.
La femelle se détourne alors du mâle et se dirige en ligne droite vers le groupe.
Rassemblement du troupeau
(Figure : vetopsy.fr d'après pxhere.com)
Ce comportement n'existe pas chez les canidés sauvages et n'a pas été observé chez les free ranging dogs.
2. Un comportement comparable est cependant observé chez le chien domestique.
Il consiste, non pas à maintenir ensemble des individus de la même espèce, mais à garder groupé un troupeau d'animaux d'une autre espèce, essentiellement des ruminants ou des oiseaux domestiques.
Il aurait été perfectionné et adapté par la sélection dans les races de chiens Bergers et Bouviers.
On constate ainsi que des chiens n'ayant jamais été mis en contact avec des ruminants présentent spontanément ce comportement de rassemblement du troupeau.
Les chiens de berger vivant au sein d'une famille comme animaux de compagnie cherchent à regrouper les membres de cette famille au cours des promenades, lorsque les personnes ont tendance à se disperser.
Cela se produit lors des déplacements à pied et lors des déplacements à vélo.
Les chiens procèdent comme avec les moutons : ils tournent autour du groupe et il leur arrive de mordiller les jambes des retardataires ou de ceux qui s'éloignent trop.