Reproduction : cycles oestraux chez la chatte
Prooestrus, oestrus et ovulation

Le cycle oestral est l'ensemble des modifications structurales et fonctionnelles du système génital femelle, mais également comportementales qui se succèdent d'un oestrus à l'autre, à partir de la puberté.

• le prooestrus et l'oestrus, qui sont considérés comme les chaleurs proprement dites par les maîtres,
• le metoestrus, correspondant à une gestation ou une pseudogestation,
• l'anoestrus ou période de repos sexuel.

Chez la chienne, si ces phases sont bien différenciées et apparaissent successivement, il n'en est rien chez la chatte.

En effet, la chatte est une femelle à ovulation provoquée et trois cycles différents peuvent survenir selon qu'il se produit une ovulation ou une fécondation :

• le cycle anovulatoire, comme son nom l'indique, s'il n'y a pas eu d'ovulation ;
• les cycles ovulatoires avec deux variantes
  • le cycle de pseudogestation, si le coït n'est pas fécondant (mâle stérile par exemple),
  • le cycle de gestation, suite à la fécondation.

Ovulation provoquée

Quand la chatte est en pleine chaleur, lors de l'oestrus de la chatte, qui survient rapidement après le prooestrus, la chatte se fait saillir par de nombreux mâles (polyandrie).

Le matou a une particularité : il possède un pénis corné, hérissé de spicules qui stimule le vagin de la femelle et provoque un réflexe neuro-endocrinien.

La stimulation des récepteurs tactiles vaginaux (cervix et partie antérieure du vagin) provoque la sécrétion de GnRH, suivi de celle de LH (15 minutes après le coït avec un maximum dans les 1 à 9 heures qui suivent), aussi nommée décharge ovulante qui dure 24 heures.

• Plus le nombre de coïts est élevé (pendant une période relativement courte), plus le pic de LH est important.
• Il n'existe qu'un seul pic de LH, quel que soit le nombre de coïts.

La chatte doit être saillie plusieurs fois pour que le taux de LH soit suffisant pour provoquer l'ovulation.

L'ovulation a lieu 24 à 36 heures après le pic de LH, donc en gros 48 à 72 heures après les coïts. Les chattes produisent une moyenne de 5 à 6 ovocytes.

Un coït unique ne provoque l'ovulation que dans 50% des cas, 3 ou 4 coïts, 100%. La chatte peut être couverte jusqu'à 10 fois par heure.

Il est bon de faire saillir la chatte 3 à 4 fois par jour pendant les trois premiers jours de l'oestrus pour que la fécondité soit maximale.

Proestrus (0 à 2 jours)

Le prooestrus correspond à la phase folliculaire ovarienne qui provoque une augmentation de la sécrétion d'oestrogènes.

La chatte commence à présenter un comportement de chaleurs (comportement précopulatoire), mais elle refuse agressivement le mâle.

Ce prooestrus passe inaperçu dans 30% des cas.

Contrairement à la chienne, il n'existe pas de modification du système génital externe chez la chatte (pas d'oedème vulvaire) et pas d'écoulement sanguinolent d'origine utérine.

Seules les trompes utérines se modifient pour pouvoir accueillir les ovules (si l'ovulation a lieu) et les spermatozoïdes (s'il y a coït et éjaculation).

Oestrus (8 à 10 jours)

L'oestrus est caractérisé par l'acceptation active du mâle.

Les follicules ovariens se développent très rapidement pendant cette phase (de 0,5 à 4 mm) et sécrètent une très grande quantité d'oestrogènes par les cellules de la granulosa et la thèque interne.

Le taux d'oestradiol dépasse 20 picog/ml au 5^ème jour du cycle.

Cet oestrus (8 à 10 jours) est plus ou moins long selon les races :

• plus court chez les Persanes (- de 6 jours),
• plus long chez les Siamoises.

Ce sont les oestrogènes qui provoquent les modifications comportementales.

• La chatte mange peu, est très agitée, et effectue du marquage urinaire.
• Elle miaule avec un cri fort, répétitif, monotone pendant de longues heures (cri d'appel sexuel ou mating call) , surtout chez les siamoises, grandes bavardes.
• La femelle est caressante, se frotte contre tout ce qu'elle trouve (jambes, objets…), se roule sur le sol.
• La chatte recherche activement le mâle et cherche à s'échapper de la maison.

Dès qu'on la touche au niveau du dos ou de la zone périnéale, elle se raidit, tape rythmiquement le sol de ses pattes, s'accroupit, lève l'arrière-train et dévie la queue sur le côté : cette posture caractéristique est qualifiée de position de " lordose ".

Quelquefois, un liquide blanchâtre s'écoule en petite quantité de la commissure de la vulve.

Le frottis vaginal est identique à celui de la chienne en oestrus.

Différents cycles oestraux possibles chez la chatte

ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chatPuberté du chat
Cycles oestraux de la chatteComportement reproducteur du chat : coït ou copulation
Sémiologie sexuelleGestationParturitionLactationReproduction du chien
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