Prédation chez le chat
Détection de la proie
- Comportement alimentaire
- Régulation du comportement alimentaire
- Comportement alimentaire du chat
- Prédation chez le chat
- Alimentation du chat
- Alimentation spécifique du chat
- Troubles du comportement alimentaire chez le chat

Le chat est un chasseur solitaire. Il ne chasse jamais en groupe, comme
son cousin le lion par exemple (infos).
Il utilise :
-
Chat à l'affût
(Figure : Zeneria) - la technique de l'approche, en particulier, pour les oiseaux.
Ouïe

La proie est repérée principalement par le sens de l'ouïe : son attention est attirée par les cris émis par les petits rongeurs.
Le chat perçoit une gamme de fréquences bien plus étendue que celle de l'Homme : il entend très bien les ultrasons, inaudibles pour nous, émis par les petits rongeurs (20 kHz), proies habituelles du chat.
L'anatomie de ses oreilles (pavillons en cône, mobiles à 180°, indépendants l'un de l'autre) et de son cerveau (nombre élevé de neurones auditifs) permet la localisation précise de sa proie dans l'obscurité.
Vision
La vue intervient également si les proies sont en mouvement,
déclencheur puissant de la chasse (infos). Les animaux immobiles ne sont localisés que par les chats
qui ont appris à les reconnaître.
Le chat est un animal essentiellement nocturne :
- Sa sensibilité visuelle est bien plus développée que celle de l'homme. Tout est imposant dans l'oeil du chat : son globe oculaire, sa pupille, son cristallin. Il détecte la moindre source de lumière grâce à une couche réfléchissante qui tapisse son fond d'oeil et fait briller ses yeux dans le noir. Sa pupille, non circulaire, se réduit à une fente étroite pour protéger du soleil sa rétine adaptée à l'obscurité.
-
Yeux de chats
(Figure : robinejay) - Le chat est sensible aux bleus et aux jaunes-verts, mais ne distingue pas le rouge (il est dichromate, contrairement à l'Homme qui est trichromate).
- En outre, comme tous les prédateurs, le chat détecte de faibles mouvements à grande distance.

Toutes ces particularités en font un chasseur nocturne remarquable : en effet, nul besoin d'accommoder, d'avoir une image précise des objets et de voir toutes les couleurs quand tout est flou la nuit. « La nuit, tous les chats sont gris. »
Par
contre, le chatvoit pas les objets proches : il les explore
grâce aux vibrisses, ces longs poils tactiles situés
au niveau des moustaches, des joues, des yeux, des oreilles et à
l'arrière de ses pattes antérieures (infos).

(Figure : vetopsy.fr)
Les vibrisses détectent les variations de pression de l'air, mesurent la largeur d'un passage, permettant le déplacement du chat dans le noir.
En outre, ses coussinets sont particulièrement sensibles aux vibrations, et son épiderme possède de nombreuses cellules tactiles très performantes, ce qui l'aide de repérer ses proies.
Olfaction

L'olfaction est peu utilisée sauf si sa mise en oeuvre a été
développée par apprentissage (infos).
1. La muqueuse olfactive soit bien plus développée chez le chat que chez l'Homme (25 cm2 contre 4) : un chat peut facilement suivre une trace d'animal.
Toutefois, elle joue un rôle essentiel dans la reconnaissance
chimique de la proie par le prédateur et du prédateur par
la proie (infos). De plus, elle joue un rôle prépondérant
dans l'alimentation ménagère (
infos).

(Figure : gadjetgirl)
2. La chasse est activée par les stimuli suivants :
- proie petite, en mouvement aléatoire rapide,
- à voix aiguë (pépiements, chuintements…).

Il est donc logique qu'un chat bien nourri chasse encore, mais n'ingère pas sa proie !
Bien entendu, la motivation de chasser est plus intense
lorsque l'animal a faim. Le chien peut également, dans certaines conditions,
chasser san faim : ce comportement fait partie des agressions de prédation
(infos).

En absence de stimuli spécifiques, le chat chasse tout ce qui bouge, en particulier, chez les chats d'intérieur, les mains qu'on agite devant lui pour jouer, les pieds qui gigotent sous les draps, les jouets qui roulent, les reflets…
C'est également la raison pour laquelle le chat attend
le passage du propriétaire, derrière le canapé, pour
sauter dans ses jambes (
agression de prédation que nous retrouverons dans des pathologies comportementales).