Système nerveux périphérique
Nerfs spinaux (ou rachidiens) : sortie de la colonne vertébrale

Chaque nerf rachidien comprend :

• une partie proximale reliée à la moelle épinière qui est composée d'une racine ventrale (ou antérieure) et d'une racine dorsale (ou postérieure) qui comprend un ganglion spinal (ou ganglion de la racine dorsale),

• 

  une partie distale qui rejoint un organe-cible en sortant de la colonne vertébrale.

Sortie de la colonne
vertébrale

Branches somatiques

1. Les deux racines, motrice et sensitive, s'unissent pour former le nerf rachidien, très court de 1 à 2 cm chez l'homme, qui sort de la colonne vertébrale par le trou de conjugaison (foramen intervertébral).

• Les nerfs spinaux émergent au dessus de leur vertèbre correspondante, excepté évidemment C8 qui sort en dessous de la dernière vertèbre cervicale (C7).
• Ils sont entourés par la dure-mère et l'arachnoïde qui forme l'épinèvre (structures engainantes)

2. Le nerf rachidien, après sa sortie de la colonne vertébrale, se divise presqu'immédiatement en :

• une volumineuse branche antérieure (ou ventrale), i.e. fibres motrices viscérales, motrices somatiques et sensorielles somatiques qui innerve les téguments et les muscles des membres et de la face ventrale et latérale du corps (muscles hypaxiaux, la plupart des muscles, dorsaux par rapport au septum horizontal des vertèbres),
• une petite branche postérieure (ou dorsale), i.e. fibres motrices viscérales, motrices somatiques et sensorielles somatiques qui innerve la peau et les parties postérieures du tronc (muscles épaxiaux, i.e. muscles liés à la colonne vertébrale, ventraux par rapport au septum horizontal des vertèbres).

Une branche méningée (nerf méningé récurrent, nerf sinu-vertébral ou nerf récurrent de Luschka) s'individualise entre la ramification précédente et les rameaux communicants pour regagner le canal rachidien.

• Il innerve les articulations zygapophysaires (ou facettaires, facet joint en anglais), articulations de type synovial entre les vertèbres, le noyau ou anneau fibreux (annulus fibrosus) du disque intervertébral, les ligaments et le périoste du canal rachidien, entraînant une sensation de douleur lors de pincement.
• Le noyau pulpeux (nucleus pulposus) du disque intervertébral n'a pas d'innervation nociceptive.

Les branches peuvent se diviser en branches secondaires.

3. La longueur des branches augmente au fur et à mesure qu'on descend dans la moelle épinière.

• Dans la région cervicale, les racines sont courtes et horizontales.
• Dans la région lombaire et sacrée, les racines sont orientées vers le bas et forme la queue de cheval (caudal equina), composé des nerfs L2-L5, S1-S5 et Co.

La queue de cheval est un faisceau de cordons nerveux qui marque la fin du tube neural, i.e. le cône médullaire ou cône terminal, en général au niveau de la seconde vertèbre lombaire L2.

• Elle occupe la citerne lombaire, citerne sous-arachnoïdienne, qui s'étend du cône médullaire jusqu'au niveau de S2, citerne qui est contenue dans le sac dural.

C'est à ce niveau que s'effectue les ponctions lombaires.

• Elle entoure la partie supérieure du filum terminal (filum terminale internum), i.e. tissu conjonctif d'environ 15 cm de longueur, descendant depuis l'apex du cône terminal au-dessus de la pie-mère et dans une gaine de la dure-mère.

Branches autonomes

Les fibres motrices du système nerveux sympathiques sont localisées à la base des branches antérieures :

• les 14 rameaux communiquants blancs, dans la région T1-L2,
• les 31 rameaux communiquants gris dans toute la moelle épinière.

Branches ventrales et plexus

Certaines branches ventrales s'anastomosent pour former des plexus nerveux, i.e. rassemblement avec anastomose de différents nerfs ou vaisseaux (Spinal Cord, Spinal Nerves and Autonomic Nervous System).

• Le terme vient du latin plectere, entrelacer, tresser, apparenté au grec plekein, tresser.
• Les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur les limites vertébrales des plexus, i.e. rajoutant ou enlevant un nerf à ces derniers.

Par exemple, chez l'homme, on dénombre cinq plexus principaux dans lesquels les nerfs T2 à T12 sont absents.

1. Le plexus cervical (C1-C4) possède des branches cutanées pour le cou et la face et motrices, comme le nerf phrénique qui innerve le diaphragme ( le plexus cervical)

2. Le plexus brachial (C5-T1) innerve :

• le bras,
• la poitrine.

Nous développerons les trois derniers plexus (3, 4 et 5), associés sous le nom de plexus lombo-sacré.

3. Le plexus lombal ou lombaire (L1-L4) innerve :

• la région abdomino-génitale,
• le membre inférieur.

Il peut aussi comprendre des fibres de T12 et des branches de L4 contribuent au plexus sacral.

4. Le plexus sacral ou sacré (L4-S3) innerve :

• la jambe,
• le périnée.

5. le plexus pudendal ou honteux (S2-S4) innerve le périnée, l'anus et les organes génitaux externes.

Le plexus coccygien est formé par S4-S5 et le nerf coccygien.

Remarque : Des plexus existent aussi dans le système nerveux autonome, comme le plexus coeliaque ou solaire, et dans le système nerveux entérique, les plexus d'Auerbach et de Meissner.

Structure des nerfs spinaux