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Système respiratoire
Facteurs influant sur la fréquence et l'amplitude respiratoire
Chémorécepteurs périphériques
Corps carotidiens et corps aortiques

Sommaire
  1. En construction

 

définition

Les chémorécepteurs périphériques, i.e. corps (ou corpuscules ou glomi) carotidiens et corps aortiques sont sensibles principalement aux changements de pression partielle des gaz respiratoires du sang.

Les chémorécepteurs périphériques comprennent :

  • les corps, corpuscules ou glomus carotidiens,
  • les corps aortiques.

Corps, corpuscules ou glomi carotidiens

Anatomie

1. Le corps (ou corpuscule ou glomus) carotidien, petit organe sensoriel situé dans l'advantice de la bifurcation de l’artère carotide commune, est considéré comme le principal chémorécepteur des taux artériels d’O2 (Towards the sensory nature of the carotid body: Hering, De Castro and Heymans 2009).

Chémorécepteurs périphériques
Chémorécepteurs périphériques
(Figure : vetopsy.fr d'après Pearson Education)

Chez l'homme, le sinus carotidien est une zone dilatée à la base de l'artère carotide interne immédiatement supérieure à la bifurcation de la carotide interne et de la carotide externe au niveau du bord supérieur du cartilage thyroïdien.

2. Ce corpuscule est innervé par le plexus intercarotidien qui naît de l'anastomose du rameau carotidien issu du ganglion cervical supérieur du tronc sympathique avec du nerf intercarotidien du nerf vague (X) et d'une branche du nerf glossopharyngien (IX).

3. Le corps carotidien est constitué de deux types de cellules dites glomiques (Peripheral Chemoreceptors: Function and Plasticity of the Carotid Body 2012).

Mécanisme

Mécanisme général

1. Les cellules de type I, en association avec la terminaison proche du nerf sensoriel, détectent :

Sinus et corps carotidiens
Sinus et corps carotidiens
(Figure : vetopsy.fr)

Lors de changement de la PO2, le corps carotidien envoient un signal par le nerf du sinus carotidien (nerf de Héring), branche du nerf glossopharyngien (IX) au noyau du tractus solitaire (NTS), i.e. région médiane caudale au calamus scriptorius, noyau hautement intégrateur.

2. Lors de l'eupnée, la fréquence des décharges envoyées à travers le nerf est très faible.

3. Lorsque la PO2 diminue, la fréquence des décharges augmente afin de produire une réponse rapide (quelques secondes). La fréquence des décharges est maintenue sur la durée entière de l’hypoxie et peut même augmenter si l’hypoxie est soutenue.

Mécanismes cellulaires

Les mécanismes cellulaires de réponse à l’hypoxie implique les canaux K+ et Ca++ ainsi que la libération de divers neurotransmetteurs qui déclenchent des potentiels d'action excitateurs dans les neurones du NTS ( Sensing hypoxia: physiology, genetics and epigenetics 2013).

1. L’hème oxygénase-2 (HO-2) est sensible aux niveaux sanguins de l’O2.

En réponse à l’hypoxie, HO-2 réduit la production de monoxyde de carbone ou CO (Protein kinase G–regulated production of H2S governs oxygen sensing 2015).

  • Fonctionnement des cellules de type I du  corps carotidien
    Fonctionnement des cellules de type I du corps carotidien
    (Figure : vetopsy.fr d'après Prabhakar)
    Une réduction en CO stoppe son inhibition sur la cysthationine gamma-lyase (CSE), une enzyme qui catalyse la production du sulfure d’hydrogène (H2S), stimulateur de l’activité du nerf du sinus carotidien ou nerf de Héring (H2S mediates O2 sensing in the carotid body 2010).
  • Cette diminution de H2S provoque la fermeture des canaux potassique K+ et engendre une dépolarisation de la membrane.

2. La dépolarisation membranaire entraîne l’ouverture des canaux calciques.

Remarque : les mécanismes possibles de l'ATP et des neurotransmetteurs nous entraîneraient trop loin et vous pouvez les étudier dans : Sensory Processing and Integration at the Carotid Body Tripartite Synapse: Neurotransmitter Functions and Effects of Chronic Hypoxia (2018).

Corps aortiques

1. Les corps aortiques, petits groupes de chimiorécepteurs périphériques, se localisent dans l'arche aortique.

Corps aortiques
Corps aortiques
(Figure : vetopsy.fr d'après Boulpaep)

Comme le corps carotidien, ils sont composés de cellule de type I et II.

2. Les corps aortiques détectent les pressions partielles d'oxygène (PO2), mais semble-t-il aussi la PCO2 et le pH sanguin.

Remarque : on trouve aussi des chémorécepteurs (paraganglions) dans le thorax (corps para-aortiques) et l'abdomen, similaires aux corps aortiques et carotidien qui pourraient agir en tant que chémorécepteurs auxiliaires.

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