• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Structure sociale des chats " free roaming "
Vie en groupe : colonie
Vue d'ensemble

Sommaire
définition

Chez les chats vivant en colonie, la cohésion d'un groupe semble maintenue par un " ciment " d'interactions entretenu par l'allomarquage et l'allogrooming.

La formation de colonie est subordonnée à l'existence d'une source de nourriture abondante et localisée en un ou plusieurs points précis, conséquence d'une activité humaine :

  • généralement involontaire, i.e. sacs poubelle, dépotoirs, décharges
  • parfois volontaire, nourrisseurs et protecteurs des chats (chatles chats du Père-Lachaise).
Chats d'Aoshima
(Vidéo : BBC News)
bien

Il semblerait qu'il y ait donc un attachement à la colonie !

Coopération entre femelles

1. Les chattes d'un même groupe élèvent en commun leurs chatons.

a. Les comportements associés à la mise-bas, section du cordon ombilical, ingestion des placentas, léchage des nouveau-nés peuvent être produits par une autre femelle que la mère.

Deux chattes nourrissant des chatons
Deux chattes nourrissant des chatons
(Photo : Bests Friends Feline)

b. Il en est de même pour l'allaitement et le fait de ramener des proies au nid où plusieurs portées différentes sont souvent mêlées.

c. La natalité y est faible, i.e. 1 portée de 1 à 3 chatons/an avec une forte mortalité.

bien

Cette coopération donne une plus grande chance de survie aux jeunes et constitue l'avantage biologique de la formation d'un groupe de femelles.

2. Entre les mâles, aucune activité de coopération n'a été observée.

Hiérarchie ?

mal

La hiérarchie de dominance n'existe pas chez le chat !

Chats romains (Area Sacra)
Chats romains (Area Sacra)
(Photo : vetopsy.fr)

1. Chez le chien, la hiérarchie confère un certain nombre de prérogatives.

a. Le dominant possède des privilèges par rapport à un autre individu, le dominé. Les prérogatives de dominant chez le chien sont :

b. La dominance a des avantages pour les deux parties.

  • Le dominé reçoit protection, aide et nourriture.
  • Les postures d'apaisement et de soumission réduisent la probabilité de déclenchement des agressions, donc de blessures graves.
  • Ils diminuent l'anxiété et sont un facteur de cohésion sociale.
attention

Ces rituels n'existent pas chez le chat.

2. En présence d'un chat inconnu, le chat privilégie la fuite car les combats ne sont pas ritualisés, sont violents et incontrôlés (chatcombats sanglants).

Bagarre de chats romains (Area Sacra)
Chats romains (Area Sacra)
(Photo : vetopsy.fr)

a. Ils se terminent souvent par des abcès, au niveau de la tête pour le gagnant et de l'arrière-train pour le perdant.

b. Lors de conflits, être couché sur le côté permet au chat d'utiliser toutes ses armes, griffes des quatre pattes et dents.

Cette posture défensive dite posture de rupture ne doit pas être confondue avec la position de soumission chez le chien.

Ciment d'interactions
versus hiérarchie

Plutôt que grâce à des rapports dominant/dominé, la cohésion d'un groupe semble maintenue par un " ciment " d'interactions par le marquage olfactif au sens large :

Chats mangeant ensemble
Chats mangeant ensemble
(Photo : auteur inconnu)

1. Plusieurs stratégies sont possibles :

a. C'est le plus souvent le premier arrivé qui a l'avantage, par exemple lors des repas .

b. Deux chats possèdent des prérogatives sur un même territoire, mais pas aux mêmes moments de la journée(chatmarquages d'entretien et organisation temporelle).

c. deux chats dorment et mangent ensemble.

2. La cohésion d'un groupe d'animaux peut être renforcée par la formation de liens ou associations préférentielles entre paires d'individus, i.e. " relations affectives ", si l'on veut utiliser une terminologie anthropomorphique.

a. Lorsqu'une association préférentielle est formée, les deux animaux concernés passent plus de temps ensemble, i.e. distance inférieure à la distance personnelle (loupe proxémie).

  • Chats dormant ensemble (Association preferentielle)
    Chats romains (Area Sacra)
    (Photo : vetopsy.fr)
    Ce type de relation se constitue entre la mère et les petits, puis entre les chatons de la portée, mais disparaît en règle générale ensuite.
  • Cette tendance à nouer des relations préférentielles est très marquée chez le chien et sont un facteur essentiel dans la stabilité du groupe (loupe cohésion sociale).

b. Toutefois, dans certains cas, un chat dit " actif " envahit le territoire du chat " passif " (chatschézipathies intraspécifiques, anciennement anxiété de cohabitation).

conclusion

Nous ne pouvons donc pas parler de hiérarchie de dominance où un individu exerce tous les pouvoirs.

Comportements exercés en commun
quelles que soient les circonstances

Les comportements exercés en commun sont :

Structure sociale des chats : chats de compagnie