involontairement par les voies que l'on nomme voies extrapyramidales
(autres que pyramidales).
Les mouvements automatiques et stéréotypés
sont sous contrôle des centres moteurs sous-corticaux, mais ils peuvent
être régulés et modifiés en mouvements fins et
coordonnés par le système pyramidal lorsqu'il n'y a pas d'urgence.
Cette voie extrapyramidale, sous la dépendance de noyaux moteurs
sous-corticaux, regroupent tous les systèmes descendants qui régulent,
de manière réflexe, la motricité et le tonus musculaire.
Elle intervient dans les contractions des muscles :
de la tête et du tronc pour l'équilibre et la posture,
Réflexe vestibulo-oculaire
(Figure : vetopsy.fr)
des membres pour les mouvements grossiers,
de la tête, du cou et des yeux pour suivre un objet dans le champ
visuel.
Par leurs connexions, les noyaux
vestibulaires recueillent toutes sortes de données qu'ils analysent,
puis commandent aux centres moteurs du tronc cérébral les mouvements des muscles de l'oeil, de la tête et du corps.
Coordination tête et yeux : système
vestibulo-oculaire
Le système vestibulaire coordonne les mouvements de la tête
et des yeux.
Le faisceau longitudinal médian connecte l'appareil
vestibulaire aux muscles oculaires et cervicaux et au système extrapyramidal.
Les mouvements de la tête induisent par le réflexe
vestibulo-oculaire un nystagmus normal dont la phase rapide est dirigée
dans le même sens que celui du mouvement. Le nystagmus est une oscillation
involontaire rythmique et conjuguée des globes oculaires.
Les mouvements réflexes des yeux et du corps produits
par ces muscles nous permettent de conserver un point de fixation et d'adapter
rapidement notre position de manière à préserver ou
à rétablir notre équilibre.
Coordination tête et
corps
Le système vestibulaire coordonne
les mouvements de la tête et du corps.
Système vestibulo-spinal
Les fibres issues des canaux
semi-circulaires projettent sur les
noyaux vestibulaires médians. Leurs neurones rejoignent le faisceau
longitudinal médian pour descendre dans la moelle
épinière cervicale pour contrôler la position de
la tête en stimulant de manière réflexe les muscles
de la nuque.
Coordination de la tête et du corps
(Figure : vetopsy.fr)
Ces muscles provoquent à leur tour des mouvements des membres
surtout supérieurs pour maintenir l'équilibre.
Le saccule et l'utricule projettent principalement sur les cellules
du noyau vestibulaire latéral (de Deiters) dont les fibres, par le
faisceau vestibulo-spinal, descendent sur toute la longueur de la moelle
vers les motoneurones a et g.
Ce faisceau préserve l'équilibre en position
debout et pendant la marche (flexion du corps en avant lors de l'accélération
et inversement lors du ralentissement) par sa stimulation des muscles extenseurs.
Il est essentiel pour le maintien de l'équilibre par le réflexe
de redressement.
Le système vestibulaire active également la formation
réticulée (noyaux centraux mésencéphaliques
réticulaires) atteinte par un grand nombre de noyaux cérébraux,
qui, par ses faisceaux
réticulo-spinaux (médial activateur, latéral inhibiteur), rejoint
également la moelle épinière.
Ces faisceaux font également partie des voies
extrapyramidales. Ils influent le tonus musculaire et les mouvements
grossiers et ils participent à de nombreuses fonctions motrices viscérales.
Le cervelet est la structure primordiale de l'encéphale qui intègre
les fonctions motrices et sensitives du corps.
Le cervelet intègre toutes sortes d'influx en provenance
des yeux, des récepteurs somatiques et du système nerveux
central (moelle épinière, tronc cérébral et
cerveau). Ses projections sont identiques à celles des ganglions de la base (noyaux gris centraux), lien sous-cortical important entre le cortex
moteur et le reste du cortex cérébral).
Voies vestibulaires vers le cortex
(Figure : vetopsy.fr)
Le cervelet coordonne finement et synchronise les mouvements de
la tête, le maintien de la posture et l'équilibre (organisation
temporo-spatiale) par son activité sur les muscles et le tonus musculaire.
sur une petite région du cortex post-central inférieur
à proximité de l'aire de projection de la face ;
sur une région entre le cortex somesthésique et le cortex
moteur (aires de Brodmann : 3a).
Ces aires atteintes par des influx visuels, vestibulaires
et somesthésiques provoquent une prise de conscience des changements
de la position de la tête, de l'accélération du corps
et de l'équilibre. Elles contribuent au maintien de la station debout,
aux réactions d'équilibration et au contrôle de l'amplitude
des gestes.
En définitive, les messages de l'appareil vestibulaire qui ajustent
les mouvements involontaires des muscles des yeux, de la tête et du
corps, sont finalement intégrés avec ceux du système
visuel et somesthésique par le cortex pour une perception consciente
de la position du corps dans l'espace.