Bases moléculaires de la mémoire à long terme déclarative
Dépression à long terme ou DLT

La mémoire à long terme en général a été étudiée du point de vue :

• de la psychologie cognitive (processus de la mémoire à long terme),
• des régions cérébrales mises en jeu (bases neurobiologiques).

Intéressons-nous maintenant à la neurobiologie cellulaire et en particulier à la dépression à long terme (DLT).

Dépression à long terme ou DLT

1. Si les cellules hippocampiques sont stimulées à basse fréquence pendant une durée assez longue (une quinzaine de minutes), les potentiels postsynaptiques excitateurs (PPSE) sont d'amplitude faible pendant plusieurs heures.

La PLT et la DLT agissent sur les mêmes neurones et, en particulier, sur l'activation des récepteurs NMDA et sur l'entrée du Ca ⁺⁺ dans le neurone postsynaptique. Il semble que :

• un taux faible de Ca ⁺⁺ dans le neurone postsynaptique provoque la DLT, un taux
• un taux important est responsable de la PLT.

2. La DLT active des phosphatases qui déphosphorylent les molécules, contrairement aux kinases qui les phosphorylent (kinases dans la PLT).

3. Dans le cervelet, une autre cascade glutamatergique est mise en œuvre (phospholipaseC, DAG, IP3, PKC). Le Ca⁺⁺ interagit avec la PKC pour diminuer la transmission synaptique ( cervelet et DLT)

PLT et DLT dans le système nerveux central

Les mécanismes de la plasticité synaptique, lors de l'apprentissage et la mémorisation, ressemblent à ceux du développement embryonnaire cérébral.

Ces phénomènes expliquent que les souvenirs anciens, comme chez H.M. (découverte de la mémoire à long terme), sont conservés et non nullement besoin de l'aide du lobe temporal interne.