Annexes oculaires (3) : appareil lacrymal

Les organes accessoires, ou annexes, de l'oeil, le maintiennent dans ses rapports anatomiques et dans sa fonction. Ce sont :

• les fascias orbitaires ( infos),
• la tunique conjonctive ( infos),
• les paupières ( infos),
• l'appareil lacrymal,
• les muscles du bulbe ( infos).

Anatomie de l'appareil lacrymal

L'appareil lacrymal est un système hydraulique déclive permettant à la fois :

• l'hydratation nécessaire à la transparence de la face antérieure de la cornée,
• la lubrification conjonctivale nécessaire aux mouvements oculaires,
• l'évacuation des corps étrangers par un mécanisme de chasse.

La glande lacrymale principale forme une lentille située dans la partie haute du système, dorso-latéralement au bulbe de l'oeil.

• Elle sécrète la phase aqueuse du film lacrymal.
• Une vingtaine de minuscules ductules excréteurs évacuent le liquide lacrymal dans le cul-de-sac conjonctival supérieur.

La glande lacrymale de la membrane nictitante sécréterait environ 30% de la sécrétion aqueuse du film lacrymal.

Les glandes lacrymales accessoires se trouvent dans la conjonctive et sur le bord des paupières.

• les glandes tarsales (ou de Meibomius) et les glandes de Zeiss à sécrétion lipidique,
• les cellules muqueuses de la conjonctive (de Henlé, de Krause et de Wolfring), à sécrétion aqueuse.

Les clignements des paupières le répartissent à la surface de la cornée et dans le rivus lacrymal, espace formé par le sac conjonctival fermé. Le liquide descend dans le lac lacrymal dans l'angle médial de l'oeil, et deux trop-pleins situés sur le limbe postérieur, à 4-5 mm de la commissure des paupières.

La caroncule lacrymale dirige les larmes vers les points lacrymaux qui les évacuent dans les canalicules lacrymaux dans le sac lacrymal (peu développé chez les carnivores domestiques) qui occupent une petite fosse de l'orbite.

On peut les cathétériser pour déboucher les canaux lacrymaux. Le point inférieur absorbe près de 90% de la sécrétion lacrymale.

Le corps du maxillaire est creusé par le canal lacrymal, suivi par le sillon lacrymal qui se termine dans les fosses nasales.

C'est pour cela que nous nous mouchons quand nous pleurons.

Innervation des glandes lacrymales

La sensibilité de l'appareil lacrymal est assurée des branches du nerf ophtalmique issu du nerf trijumeau (V).

• La sensibilité de la glande lacrymale et de la paupière supérieure est assurée par le nerf lacrymal.
• La sensibilité de la partie évacuatrice de l'appareil lacrymal par des branches du nerf nasociliaire.

La sécrétion lacrymale est sous commande autonome du noyau parasympathique du nerf facial (noyau salivaire supérieur).

Le nerf grand pétreux rejoint le ganglion sphéno-palatin ou ptérygo-palatin. Certains rameaux orbitaires postganglionnaires forment le rameau communicant du nerf zygomatique avec le nerf lacrymal et gagnent, avec lui, le parenchyme de la glande pour l'excito-sécrétion (parasympathique) des épithéliocytes et la contraction des myoépithéliocytes (sympathique).

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