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Laurent Ruquier
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L’érection pénienne est un phénomène neuro-vasculaire qui consiste en une relaxation des fibres musculaires lisses des corps érectiles, la vasodilatation des aréoles ou cavernes du pénis, parachevée par une occlusion veineuse.
Certains neuromédiateurs :
Ce sont en particulier :
Chaque structure intervient dans des situations particulières (érections non spécifiques comme, par exemple, le contact tactile, érections induites par les phéromones, érections psychogènes...).
1. L'injection d'OT dans le noyau paraventriculaire active ses propes neurones ocytoninergiques qui projettent sur la moelle épinière.
L'OT agit directement ou indirectement (via l'acide glutamique) sur les neurones dopaminergiques (cf figure). Cet effet proérectile est sous la dépendance de la testostérone.
2. L'injection d'ocytocine dans l'aire tegmentale ventrale active les neurones dopaminergiques mésolimbiques dont les corps cellulaires possèdent des récepteurs ocytoninergiques.
Ces neurones se projettent sur le noyau accumbens qui, à son tour, active la zona incerta qui stimule, par ses neurones dopaminergiques (A13, A14), le PVN. L'ocytocine, ainsi libérée, projette alors sur la moelle épinière pour provoquer l'érection. L'injection d'halopéridol (antagoniste dopaminergique) dans le noyau accumbens abolit l'érection.
3. Le noyau cortical posteromédial de l'amygdale est également concerné. Le mécanisme est identique à celui de l'activation de l'hippocampe.
4. L'hippocampe (champs CA1, région ventrale du subiculum) est riche en fibres et en récepteurs ocytoninergiques. Il est stimulé par l'ocytocine qui activent des neurones à NOS qui activent à leur tour des neurones glutamatergiques qui projettent sur l'aire tegmentale ventrale qui active la voie mésolimbique (cf plus haut) et peut-être la voie mésocorticale.
Les neurones ocytoninergiques en provenance du PVN contribuent à contrôler l'érection pénienne grâce à contacts synaptiques dans la corne dorsale avec les neurones préganglionaires des centres médullaires dorso-lombaire orthosympathique (situé entre T10 et L2) et sacré parasympathique (situé entre S2 et S4).
Des neurones sérotoninergiques qui proviennent du noyau paragigantocellulaire de la formation réticulée synapsent (en même temps que les neurones ocytoninergiques) dans la zone lombo-sacrée de la moelle épinière.
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